sexta-feira, 24 de fevereiro de 2012

Fauvisme



Les villes s'imprègnent des couleurs
que les campagnes ont perdues
ou libérées
-pollens et duvets,
rouilles et argiles
cendres et poussières d'étoiles.


Les villes refoulent des orages
et roulent sur la pente du couchant
cherchant la foudre de leurs dents
telles des oranges sanguines
consanguines.


Les villes déchirent de leurs dents
le chevalet du peintre en promenade
pour offrir aux figures qui les hantent
un paysage à dévorer
d'un seul trait.


Elles font d'une pierre deux coups
et marchandent leur lumière
dans un lexique
haut
en
couleur,
comme on dit.


Cependant,
au coeur immédiat des villes,
toutes les couleurs aspire à l'azur.
D'où cette grisaille
qui les dévêt
souvent sans uns parole.


Un jour
la nuit tombera des arbres
fleur après fleur
feuille après feuille
moineau après moineau.


Alors
nous manquerons de rigueur
mais le temps sera au rendez-vous.


Ta fenêtre, ma fenêtre
sera ouverte
toute la nuit durant
sur des langues inconnues
merveilleusement parlées
par des passants
merveilleusement inconnus.

Corbe (Regina Guimarães )
Lieux Dits
2011, ed. Hèlastre
pintura de Henri Matisse

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